Actualités

Séance d’ouverture: Quatrième réunion du Groupe spécial d’experts techniques sur les droits des agriculteurs

mai 5, 2021

La quatrième réunion du Groupe spécial d’experts techniques (AHTEG) sur les droits des agriculteurs du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (TIRPAA) a officiellement débuté hier 4 mai, avec un ordre du jour quotidien des débats se terminant le 7 mai. Le CIP participe à cette importante réunion virtuelle grâce à la participation de quatre experts des organisations membres du CIP. Ce sera une semaine importante, au cours de laquelle le groupe des travail du CIP sur l’agrobiodiversité soutiendra les experts des organisations paysannes et de la société civile dans la discussion des options que les pays pourraient adopter pour la mise en œuvre des droits des agriculteurs au niveau national. Lors de la séance d’ouverture d’hier, l’expert du CIP Alimata Traoré a commencé sa déclaration liminaire en soulignant sa profonde préoccupation face à un processus qui peine encore à faciliter la participation des paysans aux discussions de cette réunion. Elle poursuit en déclarant: “Nous avons reçu les documents trop tard, quelques jours seulement avant le début de cette réunion. Le document qui est censé guider nos discussions cette semaine est très complexe et nous devrions tous avoir suffisamment de temps pour l’étudier avant la réunion et pour nous préparer.” Alimata Traoré souligne également la difficulté technique que rencontrent les agriculteurs à devoir assister à cette réunion virtuelle avec des connexions internet souvent instables. Il s’agit de la deuxième édition virtuelle, après la troisième réunion du groupe spécial d’experts techniques des 25 et 28 août 2020. “Dans ces circonstances, nous nous réservons le droit de ne pas accepter le rapport de cette réunion du groupe d’experts ou un document final sur les Options, si les représentants des agriculteurs ont des difficultés à participer efficacement et équitablement en raison du manque de disponibilité en temps opportun des documents de travail dans les quatre langues et la modalité virtuelle”, déclare Traoré. Elle affirme que la validation du document final sur les options – qui sera présenté à la neuvième réunion du Conseil d’administration – ne devrait être exécutée que sur la base d’un document reçu au moins six semaines avant la réunion, traduit dans toutes les langues de travail, et pour lesquelles des options viables de présence physique doivent être préalablement évaluées. Sa déclaration d’ouverture se termine par un dernier message, affirmant que “Nos discussions portent sur des droits qui ne deviennent effectifs que s’ils sont reconnus et exécutoires sous la forme de lois. Il est essentiel que cela se reflète dans les options, et la catégorie 10 est la clé de ce processus et du mandat que l’Organe directeur nous a confié. Je souhaite donc que nos discussions soient organisées de manière à ce que nous puissions aborder la Catégorie 10 en profondeur pour tirer le meilleur parti de notre temps ensemble.” Aujourd’hui, les experts continueront d’examiner le document sur les Options sur lequel le Groupe travaille. Au cours de la réunion d’hier, plusieurs questions fondamentales et critiques ont été abordées, telles que la nature collective des droits des agriculteurs et l’importance d’identifier les agriculteurs et les peuples autochtones comme titulaires de droits et non comme parties prenantes. S’il est important de se rappeler que cette réunion n’est pas une négociation, les experts entreront aujourd’hui au cœur du processus en discutant du contenu des Options; nous espérons que tous les experts s’engageront dans une discussion constructive visant à la réalisation et à l’application des droits des agriculteurs au niveau national, et non à la protection des positions du secteur privé et de l’industrie semencière.